Histoire récente et derniers jalons de la pharmacie suisse et de la Société Suisse des Pharmaciens pharmaSuisse
1989 | Nous déménageons ! Nous quittons nos 5 sites à travers toute la Suisse pour tout centraliser en un même lieu à Berne-Liebefeld. |
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1991 | Nous lançons la FPH, notre nouvelle plateforme de formation. Elle accrédite aujourd’hui notamment les prestataires et les offres de formation initiale, et contrôle la reconnaissance des établissements de formation postgrade.
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1993 | Recommandation du Conseil de l’Europe à tous les États de l’UE: la rémunération des pharmaciennes et des pharmaciens ne doit pas dépendre uniquement de la quantité et du prix des médicaments vendus, mais également des prestations fournies. Des réflexions et des négociations débutent sur la manière de facturer ces prestations à un prix ou tarif fixe. |
1996 | L’ordre des marges et des rabais édités par Sanphar est interdit et une nouvelle loi sur les cartels entre en vigueur. Désormais, les accords sur les prix ne sont plus autorisés et ne sont plus tolérés. Les pharmaciennes et pharmaciens sont confrontés à des défis de taille, car le modèle qu’ils connaissaient n’est plus autorisé. Des discussions ont alors lieu avec les assureurs-maladie et une déclaration d’intention est conclue pour le développement d’une rémunération basée sur les prestations des pharmaciens (RBP). Cette déclaration d’intention ne fait toutefois pas l’unanimité. Certaines régions de Suisse romande notamment s’y opposent massivement.
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1997/98 | Nous lançons l’initiative «pour un approvisionnement en médicaments sûr et bénéfique pour la santé (initiative sur les médicaments)». En l’espace de 7 mois, nous récoltons plus de 265 000 voix certifiées. Cela nous aide à obtenir une grande crédibilité, raison pour laquelle nous pouvons finalement retirer l’initiative. Cette crédibilité nous permet en outre d'exercer une influence sur l'élaboration de la nouvelle loi sur les produits thérapeutiques (LPTh). Finalement, nous parvenons à élargir les compétences des pharmaciennes et pharmaciens, passant de la règle «un médicament soumis à ordonnance peut être délivré sans ordonnance en cas d’urgence» à «des médicaments soumis à ordonnance peuvent être délivrés sans ordonnance dans des cas exceptionnels justifiés». Un franc succès ! La LPTh interdit également par principe la vente par correspondance, les exceptions sont strictement réglementées. La FDA (USA), compétente pour l’octroi des autorisations de mise sur le marché aux États-Unis, exerce une pression sur la Confédération. Elle exige que l’autorisation des médicaments devienne l’affaire de la Confédération et ne relève plus de la responsabilité des cantons, comme c’était le cas jusqu’alors. Sans ce changement, aucun médicament ne pourra plus être exporté de Suisse vers les États-Unis. |
1999 | Révision de la LAMal. Les prestations de pharmacie lors de la remise de médicaments prescrits par un médecin peuvent désormais être tarifées. La RBP est ainsi soumise à l’AOS.
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2000 | Dans la perception commune, la profession de pharmacien se résume à une activité de vente spécialisée et d’exécution d’ordonnances sans grande compétence propre. : Le secrétaire d’État Heinrich Ursprung demande que le métier de pharmacien ne soit plus enseigné à l’université. Comme pour les droguistes, une formation suffirait, car de la manière dont la profession est exercée à l’heure actuelle, les pharmaciennes et les pharmaciens sont tout simplement surdiplômés et ne sont pas des praticiens. Notre conclusion: en tant qu’universitaires, les pharmaciennes et les pharmaciens doivent assumer davantage de responsabilités dans la médication des patientes et des patients. Pour que la formation puisse rester académique, l’exercice de la profession à l’issue des études doit être complété d’une formation postgrade. La formation postgrade de deux ans «Spécialisation en pharmacie d’officine FPH» connaît par conséquent une forte augmentation du nombre de diplômés.
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2001 | Au 1er juillet, la rémunération basée sur les prestations I (RBP I) est introduite et la liste des spécialités est adaptée par l’OFSP. Cette convention tarifaire permet de s’assurer que les pharmaciennes et pharmaciens peuvent facturer les prestations qu’ils fournissent lors de la remise d’un médicament sur ordonnance et à charge des caisses indépendamment de son prix. Ce système de rémunération a permis aux pharmacies d’économiser depuis 2001 près d’un milliard de francs en faveur des payeurs de primes.
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2002 | La Suisse cède sous la pression des États-Unis. Une nouvelle loi sur les produits thérapeutiques entre en vigueur, accompagnée par la création de Swissmedic, le nouvel Institut chargé de l’autorisation et du contrôle des produits thérapeutiques à l’échelle de la Confédération.
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2007 | La loi sur les professions médicales LPMéd entre en vigueur au 1er septembre. La loi sur les professions médicales définit la reconnaissance mutuelle des diplômes pour les professions médicales dans l’UE. Elle concerne en premier lieu les médecins et les pharmacien·ne·s d’hôpital, car il n’existe pas de formations postgrades comparables dans l’UE pour les pharmacien·ne·s d’officine. |
2015 | Les pharmaciennes et les pharmaciens peuvent désormais prendre davantage de décisions sous leur propre responsabilité. En revanche, ils doivent désormais posséder un titre postgrade fédéral s’ils souhaitent exercer leur profession sous leur propre responsabilité professionnelle, à titre d’activité économique privée. |
2016 | Les compétences des pharmaciennes et des pharmaciens sont encore étendues. Ils sont désormais autorisés à délivrer des médicaments soumis à ordonnance sans ordonnance, pas simplement dans certains cas exceptionnels dans le cadre de la liste des indications du Conseil fédéral, mais aussi dans tous les autres cas exceptionnels justifiés. Cette modification s’accompagne de la création par les pharmacies de nouveaux espaces de consultation afin de préserver la sphère privée et de garantir le respect de la loi sur la protection des données. |
2020 – 2023 | Pendant la pandémie, les équipes des pharmacies se révèlent une fois de plus être des acteurs d’importance systémique dans le système de santé suisse. Elles s’affirment ainsi comme des centres de vaccination irremplaçables. En 2022, le 2e volet de mesures visant à maîtriser les coûts est adopté à l’attention du Parlement. La révision prévoit notamment la modification de la réglementation des prestations que les pharmaciennes et pharmaciens peuvent fournir à charge de l’assurance obligatoire des soins. Il s’agit notamment de la possibilité de fournir des prestations séparées dans le cadre de programmes de prévention ou des prestations de conseils pharmaceutiques, afin d’optimiser la pharmacothérapie et l’adhésion au traitement. Le traitement détaillé des articles pertinents de la LAMal (art. 25 et 26) a débuté le 27 avril 2023. |